Il est très bon !
Le fan club de Charles Gobi va être ravi : voilà un nouvel opus — le sixième !* — dans la veine des précédents, tout en verve, jeux de mots et castagne à la marseillaise. Le titre en dit long sur le ton : Il est pas con, ce con ?
Que ceux qui n’ont pas encore la chance de connaître cet écrivain marseillais entre Tarantino, Mel Brooks et Pagnol, se consolent : il n’est point besoin d’avoir lu les précédents tomes pour plonger dans le bain… de sang. Oui, il y a toujours des morts, mais comme c’est pour la bonne cause, ça ne compte pas, et c’est même tout à fait jouissif !
Cette fois-ci, le méchant est un truand à la petite semaine (jusque là rien de bien grave sous le ciel marseillais), qui se double d’un type odieux, raciste et proxénète : et là, ça ne va plus du tout !
Il suffit qu’il parle mal à un retraité qui ne paie pas de mine — mais qui a des valeurs et du courage, pour ne pas dire des couilles — pour que tout aille très très mal pour lui. Tellement mal que notre fine équipe devra mettre en commun ses relations et ses réflexions pour se débarrasser du cadavre…
Où l’on retrouve donc la sympathique équipe du Bar de la Sidérurgie qui, pendant que les uns enterrent, les autres déterrent… Surprise !
Je n’en dis pas davantage, mais on se demande où Charles Gobi va chercher tout ça. Et bien sûr, comme on est à Marseille, à l’heure de l’apéro on parle de foot, de jeux de cartes, de pétanque, de canistrelli… et autres spécialités locales et internationales comme l’art contemporain et l’amour.
Bref, Il est pas con, ce con ? est très bon, drôle, inventif, plein d’actions, de rebondissements et de rigolade. Encore un très bon cru, bien cru et bien saignant, comme on les aime.
https://lavistextueldemariem.blogspot.fr/2017/08/il-est-tres-bon.html